Premier périmètre d’intervention de la SCHG, le quartier d’Aïre occupe une surface triangulaire délimitée par la rue Camille-Martin, l’avenue d’Aïre et le chemin de l’Essor.
L’utopie d’un habitat autonome et indépendant
Ce périmètre a connu un développement en deux phases. La première, allant de 1920 à 1927, a incarné la réalisation d’une utopie, celle des cité-jardins dont les maisonnettes dotées d’un grand jardin témoignent d’un modèle d’urbanisation visant à offrir aux revenus modestes des solutions d’habitat confortables et indépendantes. Des 120 petites maisons réalisées à l’époque, il n’en reste aujourd’hui plus que huit. Celles-ci ont laissé place, au fil des décennies, à de plus grands immeubles pouvant loger jusqu’à six fois plus de familles.
Vers une occupation rationnelle du terrain
La deuxième phase s’est déroulée en deux étapes : la construction de la Cité Nouvel Aïre (1961-1966) et du projet Sports-Essor (1992-1995) garantissant une meilleure occupation du terrain. En effet, dans le contexte de grave crise du logement des années soixante, 58 maisonnettes ont été détruites pour faire place à la Cité Nouvel Aïre, à la rue Camille-Martin 1 à 17 et au chemin des Sports 2 à 16. La Cité Nouvel Aïre a attiré de nombreux habitants des Cités voisines, Vieusseux, Villars et Franchises, séduits par l’espace et le confort de ces nouveaux immeubles. Un centre commercial de 1200m2 construit en 1966 et loué à la Coop représentait également un véritable atout pour les le quartier.
